107e RI au jour le jour

HISTORIQUE D'APRES LE JMO ET ARCHIVES DIVERSES

DU

107e REGIMENT D'INFANTERIE

 

1er aout 1914 – L'ordre de mobilisation général arrive au corps le 1er aout à 16:48.

Cet ordre fixe le 2 aout à 0:1 heure comme premier jour de la mobilisation.

Du 2 au 5 août - les opérations de la mobilisation s'exécutent telles que sont prévues au journal de mobilisation du corps sans aucun incident.

le 06 aout 1914 - Le 107e R.I quitte la ville d' Angoulême au milieu des fleurs et des ovations enthousiasmes

Le transport du régiment sur la base de concentration se fait en trois échelons qui s'embarque respectivement à 11:08 h, 14:23 h; 16:27 h.

le 08 aout 1914 - Le débarquement du régiment s'effectue le 8 aout à la gare de Valmy pour les 1er et 2e bataillon et à Saint Ménéhould pour le 3e Btn.

En cours de transport, le train du 3e Btn a été tamponné à la gare de Brienne à 21:45 heures. Les voitures ont été endommagées et n'ont pu accompagner le bataillon.

Après son débarquement le régiment vont cantonner savoir :

E.M, 1er et 2e Btn à Verrière

3e Btn à Daucourt.

le 09 aout 1914 - Conformément à un ordre de la 46e brigade, le 1er Bataillon du régiment est dirigé sur Clermont en Argonne où il arrive à 10 heures et où il doit assurer la garde du parc d'aviation qui doit être installé dans cette localité à partir du 10.

Les voitures tamponnées à Brienne rejoignent le régiment savoir : la section de mitrailleuses sur bicyclette à 14 heures, les voitures du TR. et la voiture du 5e Btn à la nu it. Ces deux dernières voitures qui avaient été réparée à Brienne par les sapeurs du Génie sont de nouveau misent hors de service en cours de route à la gare de Chalons sur Marne. Elles sont laissées après déb arquement  à Sainte Menéhould où elles seront réparées par le chef ouvrier du corps et des ouvriers charrons du corps dans la journée du 10. Après exécution de ces répartitions le TR comprend 10 fourgons réglementaires et 4 voitures de réquisition.

Les ravitaillements ont lieu savoir : En viande fraiche à la croisée des routes Givry en Argonne, Ste Menéhould, et Villers en Argonne, Braux Saint Rémy à 12 heures; en v ivre à la la gare de Villers Daucourt à partir de 8h30.

09/08/1914

Chers parents, je vous fait réponse imédiatement à votre carte qu e j'ai reçu avec plaisir, je suis trés content de vous savoir en bonne santé et je désire de grand coeur que ma lettre vous trouve comme la votre vous à quitté. Moi ça va trés bien, je  suis en très bonne santé, je ne fait rien vous verré pour le moment, j'attend mon retour pour vous le raconter en attendants je vous embrasse tous, votre fils qui vous aime Octave.P (je ne posséde rien concernant le lieu d'écriture de cette lettre)

le 10 aout 1914 - Le régiment ne se déplace pas. Le ravitaillement en vivre qui devait avoir lieu à partir de 8:30 à la gare de Villers Daucourt n'a eu lieu qu'à minuit en raison de l'arrivée très tardive du train de ravitaillement.

le 11 aout 1914 - Le régiment marche en queue de la colonne de la 23e DI, laquelle se porte par Neuville au Pont, Le Claon, le four de Paris, Varennes. Il marche dans l'ordre suivant 2e Btn,11e et 12e cie, les 9e et 10e cie constituent l'arrière garde.

Le départ du cantonnement à lieu savoir de Verrière à 5 heures, de Daucourt à 04:30. Dès 8 heures la chaleur est accablante, la traversée de la forêt d'Argonne est étouffante. Le Colonel arrête le régiment à 9:50 heures entre Claon et Florent et accorde un long repos jusqu'à 14:45. A la reprise de la marche la chaleur est encore très orageuse, mais l'arrivée au cantonnement se fait dans des conditions relativement bonne.

Le régiment cantonne à 16:00 à savoir : EM du régiment , 2e Bat, 11e et 12e Cie à La Chalade; 9e et 10e cie à Le Four de Paris. Les ravitaillements ont eu lieu en viande fraiche à Le Claon à partir de 16:00, en vivre aux Islettes à partir de 21:00.

Le 1er Btn est toujours à Clermont sur Argonne assurant la garde du parc d'aviation, il évacue 2 hommes sur l'hôpital de cette ville. Trois hommes ont du être évacués, à la suite de la marche du 11 aout.

Le 12 aout 1914 – le régiment stationne à La Chalade. Exercices de combat dans la matinée, par compagnie. Ravitaillement en vivre aux Islettes, à partir de 09:30.

Le 13 aout 1914 – Sur un ordre du 12 aout 22 heures, reçu du Colonel Commandant la 46e Brigade, une colonne constituée par les 2e et 3e Btn du 107e un Btn du 138e le groupe de brancardier divisionnaire, l'ambulance n°2, sous les ordre du Colonel Jacquot Ct le 107e s'est dirigée sur Varennes par le Four de Paris, départ de Varennes à 4:30. Avant d'arriver à Varennes, l'ordre de stationnement communiqué par la 46e brigade fessait les cantonnements suivant pour la journée du 13 aout :

1 Btn qui a cessé son rôle de garde au parc d'aviation à Neuvilly.

1 Btn ( le 3e ) et l'Etat Major du régiment à Varennes, où sont aussi le QG du 12e CA, le QG 23e DI et l'EM 46e Brigade.

1 Btn ( le 2e), le groupe de brancardier et l'ambulance n°2 à Boureuilles. La marche s'est effectué sans incident et la rentrée dans le cantonnement de Varennes à eu lieu à 10 heures.

Le ravitaillement en vivre à eu lieu de 10 h à 12 h à Clermont. Le ravitaillement en viande a eu lieu à Varennes à 16 heures. Aucune difficulté pour ces opérations.

Le corps est informé que les voitures réglementaires destinées à remplacer celles mises hors service par le tamponnement de Brienne, arrivent à 12 h à la gare de Sainte-Menéhould. L'officier d'approvisionnement part les chercher.

Le 14 aout 1914 – Le régiment marche en queue de la colonne de la 23e D.I laquelle constitue l'élément de tête de la colonne formée par le 12e Corps d'Armée.

Porte son AG à Dun sur Meuse et Milly devant Dun, son gros échelonné de Doulcon à Varennes; le départ de Varennes a lieu à 4 heures par l'itinéraire Charpenty, Romagne sous Montfaucon, Bantheville, Doulcon. Le régiment est suivi du groupe brancardier de ladivision et de l'ambulance n°2. En exécution à l'ordre de stationnement les 1er et 2e Btn, le groupe de brancardiers, l'ambulance n°2 sont cantonnés à Bantheville où il arrive à 08:45 heure.

Le 3e Btn et E.M sont cantonnés à Aincreville avec deux groupes de A.D. 23, où ils sont arrivés vers 10:30 heures. La marche c'est effectuée sans incident malgré une chaleur très forte.

Le ravitaillement en viande à lieu à Doulcon à 16:00 ( seize).

Le ravitaillement en vivre à l'église-Fontaine à partir de 14:30 (quatorze heures trente). Le régiment évacue 11 soldats pour le dépôt de convalescence et éclopé.

Le 15 aout 1914 – Le régiment à la queue du gros de la 23e Division, a quitté ses cantonnements de la veille pour se porter dans l'ordre 3e, 1er, 2e Btn, dans la direction de Mouzay par Dun sur Meuse, la tête du régiment passant au P.I du régiment (Aicreville) à 05:15. La marche s'est effectué sans autre incident que l'apparition à Dun sur Meuse d'un avion Allemand, vers 9:30 heures, sur lequel la 2e section de Mitrailleuses a tiré sans résultat appréciable. Le régiment à ensuite pris son cantonnement : 1er et 5e Btn à Milly devant Dun vers 10:30, 2e Btn, E.M du régiment à Dun sur Meuse vers 10 heures avec le groupe de l'ambulance, les états majors de la brigade, de la division et du corps d'armée.

Ravitaillement en viande, centre de livraison, bifurcation des routes 1 km N.O de Milly devant Dun (seize heures).

Ravitaillement en vivres, par C.V auto, au centre de ravitaillement de Doulcon (quinze heures).

Le régiment à reçu à 2 heures à Aincreville les voitures, à l'exception d'une voiture à munitions, renvoyé à l'arrière pour remplacé celles détruites dans le tamponnement de Brienne.

Le régiment évacue quatre éclopés sur le dépôt d'éclopés de Doulcon.

Le 16 août 1914 – Le régiment à la queue de la 23e D.I devait se présenter à 05:20 à la sortie N de Mouzay. Pocatinitial fixé par l'ordre général n°5; à cette effet, les bataillons ont quittés leurs cantonnements de Dun sur Meuse à 03:30 heures et de Milly à 03:45 heures. A Stenay le Régiment a reçu l'ordre de cantonner dans la caserne Leunier, libre par le départ du 120e Régiment d'Infanterie. A peine l'installation commencée, l'ordre suivant de sursoir à l'entrée dans le cantonnement, le Corps d'Armée devant probablement se porter plus au Nord. Vers 11 heures, le régiment recevait l'ordre d'aller dans la direction d'Olisy sur Chiers. Cette dernière partie de la marche a été pénible par un orage très violent qui a surpris le régiment à Stenay à hauteur du bois des barques, le régiment reçoit l'ordre d'aller cantonner savoir :

1er Btn, E.M du Régiment, E.M de la Brigade, Q.G de la 23e D.I, groupe de brancardiers et ambulances à Olisy sur Chiers. 2E et 3e Btn et 2e groupe de d'AD23 à Lamouilly. Le Régiment rentre dans le cantonnement à 16:30 heures.

Ravitaillement en viande à Olisy sur Chiers à 17:45.

Ravitaillement en vivre : gare et ravitaillement de Dun sur Meuse à 18 heures.

Le régiment évacue 4 éclopés sur Stenay, où est installer un dépôt d'éclopés.

Le 17 aout 1914 – Le Régiment séjourne à Olisy sur Chiers; les compagnies procèdent aux travaux de protection.

2 hommes dirigés sur la gare d'évacuation.

3 hommes dirigés sur sur les dépôts de convalescents et éclopés.

Ravitaillement en viande : à 16 heures à Oligny

Ravitaillement en vivre : à 17 heures à Stenay.

Le 18 aout 1914 - Le Régiment séjourne à Olisy sur Chiers; les unités exécutent dans la matinée des exercices de combat;

Ravitaillement en viande : à Oligny, à 14 heures.

Ravitaillement en vivre : à Stenay,à 13 heures.

Le 19 et 20 aout 1914 - Le Régiment séjourne à Olisy sur Chiers; les unités exécutent dans la matinée des exercices de combat;

Ravitaillement en viande : à Oligny, à 14:30 heures.

Ravitaillement en vivre : à Stenay,à 16 heures.

Le régiment évacue un homme sur le dépôt des convalescents et éclopés, le 19.

Le 21 aout 1914 – Le régiment après avoir été prévenu le 19 à 22 heures qu'il ne ferait pas mouvement le 20, reçoit le 20 à 1 heure l'ordre de former la tête du gros de la colonne de la Division I. marchant par Margny sur Villers devant Orval. Le régiment quitte à 02:15 ses cantonnements d'Oligny et de Lamouilly, arrive à Villers devant Orval à 5 heures et s'établit en halte garde, savoir :

le 3e Btn est pausé au forge d'Orval et couvrant les directions de Florenville, le Pin et Gerouville.

Le 1er Btn à la sortie Nord de Villers devant Orval, garde à l'Est les hauteurs entre Marguet et Villers et à l'Ouest la lisière Sud du bois de Batey; le 2e Btn à l'entrée Sud de Villers tient toutes les issues du village. Leur communications téléphonique réunit tout les éléments. À 14:50 heures, le régiment reçoit l'ordre de se porter avec un groupe d'artillerie sur Pin, où le 138e R.I, envoyé pour tenir la lisière Nord de la foret d'Orval était fortement engagé. Le régiment se met aussitôt en marche, il arrive à 16:35 sur la lisière Nord de la foret d'Orval au moment où l'engagement du 138 était terminé, l'ennemi s'étant dérobé. Le régiment reçoit l'ordre de former des A.P de combat face à l'Est sur la ligne cote 370, cote 375 (1 km de Pin). Les A.P sont constitués de la façon suivante : Le 3e Btn a deux Cies sur le site Est de 375 et surveille en même temps toutes les issues de la lisière Nord du bois de la Houdrée compris entre la cote 375 et le chemin de Villers à Pin.

Le 1er Btn à deux Cies en première ligne établie sur la crête à l'Est de la cote 370 surveillant les débouchés du bois de Valansart la route de Jamoigne où il relève le 100e RI. Les deux autres Cies sont en réserve – un pli de terrain à l'Ouest de la cote 370.

Les distributions ont lieu vers 0 heure à Pin.

Le 22 aout 1914 – Le régiment, l'A.G de la D.I rompt à 4 heures. 2 Btns en tête, précédé d'un peloton de chasseurs se porte par Chiny, Straimont, Warifontaine dans la direction de Libramont. L'ordre prescrit que l'on attaque l'ennemi partout où on le rencontre.

A 5:30 heures le bataillon de chasseur reflue sur la tête de l'A.G. Rendant compte qu'il a reçu des coups de feu d'un peloton ennemi pieds à terre dans la foret à environ 2 km Nord du pont de Cheny. La Cie tête de l'A.G. (Cie Magord) laissant une section en colonne dans le fossé de la route, jette les trois autres de part et d'autre de la route sous bois en échelons. Le mouvement se continue sans que l'on ai rencontré d'autre ennemi qu'un Uhlan, tapi dans un fossé et qui est tué par un sergent. Au bout d'un kilomètre le peloton reprend la tête. Vers 8 heures nouveaux coup de feu sur le peloton qui a un cavalier et deux chevaux blessés dans la lisière Sud de Straimont. Même disposition prise par la Cie d'A.G. que précédemment. Aucun ennemi n'ai cependant rencontré. La colonne se reforme, reprend le mouvement sans être précédé du peloton qui reste à la gauche de la colonne. A 10 heures la tête d'Avant Garde atteint le village de Menugoutte. Elle pousse ses patrouilles sur Harfontaine puis sur Warnifontaine où sont signalé quelques cavaliers. La tête reçoit l'ordre de s'arrêter au N. d'Harfontaine (croisé de routes), en raison du retard du gros de la colonne. Le régiment reçoit l'ordre de s'installer et de s'établir en halte gardée au N. du village (carte au 1/40000) le 1er Btn à l'Est de la route entre le ruisseau de Grapfontaine et la route de Menugoutte – Harfontaine exclue. 2e Btn, de cette route incluse; au bois, 1 km Ouest inclus. 3e Btn en réserve au Sud du village. La position est renforcée par pa des travaux de défense

Vers 14 heures une batterie s'établit à l'Ouest de la la route Menugoutte – Harfontaine à Hauteur de l'H de Harfontaine.

A 15 heures une cie de du 2e Btn (5e cie, cie Fouquet) est poussé dans un bois de sapin situé au Sud de Warnifontaine où vient la rejoindre un peloton de la 4e (cie Muzeaud).

A 16 heures une rafale d'artillerie ennemie s'abat sur le bois puis sur l'emplacement occupé par les 1er et 3e Btn. Vers 16:30 heures le colonel donne l'ordre au 2e Btn d'occuper Warnifontaine et les bois à l'Ouest. La 5e Cie, la plus avancé commence le mouvement sur le village; mais elle est accueillit par un feu de mitrailleuses et des rafales d'artillerie qui la clouent sur place. Au même moment le Commandant du régiment reçoit l'ordre de se porter à l'attaque de la cote 421. Mais, en raison de l'heure tardive et de la difficulté de regrouper le 2e Btn l'attaque n'a pas lieu.

A 19:00 le régiment reçoit l'ordre de stationner sur place. A.P de combat. Le tenir prêt à repousser toute attaque de l'adversaire. Les A.P de combat sont pris par le 2e Btn et une Cie du 1er sur la position occupée et organisée dans la journée; Aucune distributions n'ai faite; on consomme les vivres de réserve.

État nominatif des officiers, sous officiers et soldats, tués, blessés, fait prisonniers ou disparus au combat du 22 aout à Menugoutte.

Récapitulation : (voir autre dossier avec les noms des tués)

tués : Officier = 0 - Troupe = 11

blessés : Officiers = 4 - Troupe 64

disparus : Troupe = 3

Le 23 aout 1914 – la nuit se passe sans incident. Le régiment reçoit l'ordre de se porter dans la direction de Suxy par Straimont sous la protection de la 45e Brigade. Départ 05:30 heures.

En cours de route l'ordre est donné de continuer dans la direction de Florenville et de s'établir au S.E de Cheny.

A 12 heures, un nouvel ordre prescrivant de s'établir à la ferme les Hayons (2,5 km S.E de Florenville) au carrefour 2 km S.E de cette ferme, le 138 à sa gauche. Le régiment avec son Bataillon de tête (2eBtn) commence à prendre ses disposition pour occuper la position en liaison avec une division du Corps Colonial lorsque vers 18:30 heures on reçoit l'ordre de rétrograder Williers,

Le régiment s'établit au bivouac avec le 138e sauf le 2e Btn qui reste en cantonnement au village.

Pas de distribution.

Le 24 aout 1914 – le régiment part vers 6 heures après avoir reçu ses distributions dans la direction de Blagny par Moques; A partir de ce village il se dirige à travers champs Charbeaux où il reçoit l'ordre de s'établir à l'aile droite du C.A sur le mouvement de terrain au S.O d'Aufiance, tenant le bois au Sud d'Aufiance (1er Btn) et la croupe à l'Ouest de La Folie (3e Btn). Le 2e Btn est établi en réserve sur les pentes Sud et Nord du ravin situé à 400 m Ouest de La Folie.

Des travaux de défense sont organisés par les bataillons de 1ere ligne. La journée se passe jusque vers 16 heures sans incidents.

A 16 heures des coups de feu sont tirés sur des factions ennemies qui se présente au Sud-Ouest de Villers devant Orval.

A 18 heures le régiment reçoit l'ordre de stationnement : État-Major (EM) du Regt = Moiry ; et 2 Cies du 2e Btn. Av.P. De combat pour les bataillons de 1ere ligne.

25 aout 1914 - A 2 heures le régiment reçoit l'ordre de se porter par Margut, La Ferté sur Chiers, Oligny sur Chiers, Inor sur Mouzon.

La marche s'effectue lentement en raison du retard du 1er Btn. Arrivée à Inor le régiment reçoit l'ordre de se porter à Autreville par Pouilly, où il fait la grande halte.

On arrive à 16:00 à Autreville.

Le 32e Btn couvre l'installation au cantonnement tandis que le 138 fournit les Av.P.. À 18:30 sur l'avis d'un Btn du 138 s'est heurté à Malandry (5 KCNE d'Autreville) à des forces supérieurs, le 2e Btn est envoyé en renfort de cette unité, avec une cie du 3e. Jusqu'à la tombé du jour, le reste du 3e Btn reste au rassemblement au Sud d'Autreville, le 1er Btn à l'Est.

Après être rentré au cantonnement et en raison des nouvelle venues du 138, une heure après les 1er et 3e Btn reprennent leur emplacement.

20 heures – le 2e Btn arrive à 20:15 heures à 1 Km Sud de Malandry prend le contact avec le bataillon du 138. le Cdt de ce bataillon lui demande de s'établir en arrière du Btn du 138e sur la route.

26 aout 1914 - A 1 heure le régiment reçoit l'ordre de passer la Meuse au pont de Pouilly. Les 1er et 3e Btn exécutent le mouvement immédiatement. Le 2e n'est touché par l'ordre qu'à 2 heures sur la route de Malandry où il stationne. Vers 5:30 heures les 3 bataillons sont réunis sur la rive gauche de la Meuse, au Nord de la voie ferrée.

A 6 heures le régiment se porte en longeant la lisière Nord de la forêt de Jaunay au Petit Landron où il fait une longue halte avec le 138e.

Vers 13 heures le régiment reçoit l'ordre d'aller occuper une position défensive sur la rive gauche de la Meuse entre Letanne exclus et une ligne perpendiculaire à la rivière en passant par la cote 251.

Après reconnaissance du terrain faite par le Colonel et les chefs de bataillons. Le terrain est partagé en deux secteurs. Le secteur S. affecté au 1er, le secteur N. au 3e. Le 2e Btn s'établissant en repli en arrière des deux autres.

Vers 16 heures les bataillons sont amenés sur leurs emplacements et commence l'organisation de la position. Le 138e s'établit au Sud du 107e, la 45e brigade au Nord.

A 17 heures le Colonel Jacquot Cdt le régiment est informé qu'il prend le commandement de la 47e Brigade à Yoncq. Le Commandant Royé Cdt le 2e bataillon prend provisoirement le commandement du régiment. Le Capitaine commandant la 8e cie prend provisoirement le commandement du 2e Btn.

27 aout 1914 – Le régiment reste sur ses positions, il améliore ses travaux de défense. Les tranchées de première lignes des 1er et 3e Btn sont en butte, pendant une partie de la journée au tir d'artillerie ennemie.

Le 2e Btn reçoit l'ordre de former avec un Btn du 138e un détachement qui va occuper la position de Saint-Hélène (N de Letanne).

A 18:30, prise d'arme pour alerte, sur un renseignement fourni par le Colonel Cmt l'AD 23, qui signale une retraite très accentuée des divisions du Corps Colonial, chargé de tenir la région au Sud de Pouilly. Les colonnes du Corps Colonial sont vues en retraite sur la route de Stenay à Beaumont. Le Cmt du regt donne l'ordre au 3e Btn de rester sur la position et au 1er Btn l'ordre de se porter à la lisière du bois de la vache et croupe au Nord de façon à tenir la direction de l'Est.

Sur l'ordre du colonel Cdt la 46e Brigade est amené en réserve à la cote 251.

Vers 20 heures l'ennemi ne s'étant pas présenté les deux bataillons du régiment ont repris leurs positions.

28 aout 1914 – 05 heures Le régiment est divisé en 2 partie, tandis que le 2e Btn reçoit l'ordre de se diriger dans la direction du Mausolée les 1er et 3e bataillon ont la mission de se tenir face à l'Est sur la position : Bois de la Vache, ferme de Beaulière, concurremment avec un Btn du 300e

7 heures, le 1er Btn tient avec 2 cies la position indiquée. Les 2 autres cies en réserve au N.O du bois, le Btn du 300e occupe la coupe au S de la ferme de beaulieu, le 3e Btn est rassemblé sur les pentes O de la cote 251. Un groupe AD 23 appuie de la position du Mausolée.

Le Cdt du régiment, au court de sa reconnaissance, rencontre au petit-caudron, Genéral commandant une brigade coloniale qui lui fait connaître que cette brigade, faisant face à l'Est, tient les lisières E. de la foret de Jaulnayet la Maison Blanche.

9 heures ; le Cdt du régiment rend compte immédiatement au Col cdt la 46e Brigade, de cette situation. Au même moment il reçoit l'ordre d'envoyer 2 cies en soutien du 2e Btn sur la route de Beaumont à la Belle-Epine.

La 9e et 10e Cie sous les ordres du Cdt Michel se portent au point indiqué.

Vers 11 heures, le Cdt du Régt reçoit l'ordre de se porter au Sud du Bois Failly, réserve du C.A; avec le bataillon et demi qu'il lui reste.

Vers 14:30 h il se trouve vers la position indiqué et, sans nouveau ordre, voyant l'engagement qui se déroule au Sud du bois de l'Hospice, il continue par le ravin au N.O du bois Failly, dans cette direction et rend compte au Col Cdt la 46e Brigade. Ce dernier renvoie l'ordre formel de reporter les 6 cies au Sud du bois Failly.

Vers 17:30, le Col Cdt la 46e Bde donne au détachement, l'ordre d'aller occuper le bois de l'Hospice. Le détachement commence le mouvement dans la formation suivante :

1er Btn en tête, colonne double ouverte.

12e cie derrière le 1er Btn.

11e cie couvrant le mouvement à l'Est.

La marche s'exécute sous le feu d'une puissante A.L (artillerie lourde).

A la tombé de la nuit, les 1ere unités du 1er bataillon se mêlent, dans la partie Sud du bois de l'Hospice aux compagnies du 3e bataillon qui avaient pris part à l'attaque, et commencé à pénétrer dans le bois d'où elles n'avaient pu déboucher. Au cours du mouvement, le Capitaine de Frumini est blessé d'un éclat d'obus.

A 19:00 ordre est donné au régiment d'aller cantonner à Letanne en tenant par ses Avant Postes le bois Failly, la Croupe St-Hélène et la lisière Est du village.

La retraite s'effectue par Beaumont sous un pluie d'obus d'A.L qui rend le mouvement très lent.

A 23 heures les 1er et 3e bataillon atteignent Letanne. 1er Btn aux A.P (2 cies au bois Failly, une cie à St-Helène, une cie à l'Issue Est de Letanne), le 3e et le 2e bataillon dans le village, le 2e bataillon qui a effectué son mouvement isolément n'est arrivée dans le village que le 29 à 1 heure.

Le 2e Btn avait pris part aux opérations suivantes.

A 6 heures il recevait l'ordre de se porter vers Mausolée, pendant l'exécution du mouvement un officier d'E.M modifia l'itinéraire suivi et donna l'ordre au Btn de se porter sur les pentes Nord de la cote 251 (Sud de Letanne), mais bientôt, le Btn se trouva insensiblement ramené au Nord de Letanne par la fusillade qui prenait de l'importance dans la direction de la Belle Epine où était engagée la 47e Brigade.

Le même officier de l'Etat Major, rencontré à ce moment, approuva ce mouvement, et, à 8 heures du matin le Btn se déployait à cheval sur la route de l'arbre de la Belle Epine à Beaumont.

A 10 heures le Cdt Michel, cdt à 3e Btn, qui a reçu l'ordre d'appuyer avec 2 cies le 2e Btn, vient à cheval sur la ligne même des tirailleurs, sous un feu excessivement violent d'infanterie et de mitrailleuses, faire sa reconnaissance. Après avoir reçu les indications nécessaires, il repart et revient peu après prolonger le 2e Btn sur la droite. C'est à ce moment là qu'il tombe mortellement frappé.

Après plusieurs mouvement de flux et de reflux au cours desquels sont blessés : les Capitaine : Bringuer (7e cie)et Beirier (6e cie), le Lieutenant De La Dure (photo et 8e cie), les S/lieutenants : Faure (8e cie), Charbonnier (10e cie), Perard (10e cie)et Saubanère (6e cie), la ligne est immobilisé jusqu'à 16 heures.

A ce moment, le feu ayant diminué d'intensité le mouvement en avant reprend et 2 cies arrivent à la ferme de la Sartelle à 17:30.

A 18 heure, ordre est donné de se replier sur Letanne, où après une marche pénible, le Btn arrive le 29 à 1 heure.

Dans la journée les unités engagées ont mené une lutte très âpre sous un feu très violent balayant le terrain en glacis. Nombreux furent les actes de courage, la conduite du Commandant Gaspard-Michel et celle du Capitaine Bringuet mérite une mention particulière.

Au moment où le Commandant Michel arriva à cheval sur la ligne de feu, le Capitaine Campagne et le Capitaine Magord lui firent respectueusement observer son imprudence « Il faut bien montrer à ces jeunes gens qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur ! »

Le Capitaine Bringuet fut blessé d'une balle en pleine poitrine, au moment où sa compagnie se déployait.... Il allait se faire panser quand il vit une section se replier, la vareuse enlevée, la chemise couverte de sang, il court à elle, la ramène au combat et ne revient se faire panser que lorsque l'ordre est rétablie !

29 aout 1914 – Le régiment reçoit l'ordre de s'établir au jour sur les pentes Sud de Bois Failly. A 4 heures le 3e bataillon prend position sur la pente N.O. de Letanne, sous un feu violent d'Artillerie Lourde, le 2e doit venir à sa gauche, quand, vers 6 heures, le régiment reçoit l'ordre de se porter au Mausolée dans la direction de Sommauthe. Le Cdt du régiment donne l'ordre de quitter par bataillons successif en raison du feu de l'A.L. Le 3e, puis le 1er Btn s'écoulent par le ravin de Letanne, la cote 351, ils suivent la lisière Sud du bois de Vaux – Dieulet- Vaux – Sommauthe, le 2e Btn qui a été pris à la sortie de Letanne par un feu violent de l'A.L. passe par Beaumont , le bois de Sommauthe; il rejoint le 1er et 3e Btn à Sommauthe.

Le mouvement continu par Saint-Pierremont (grande halte de 3/4 heure), Chatillon sur Bar. A 17 heures le régiment se rassemble au N.O de Noirval et fait une nouvelle grande halte.

A 19 h, il entre à Noirval où il a reçu l'ordre de cantonner. Les distributions ont été faite à la grande halte de Noiral.

30 aout 1914 – Le régiment quitte Noirval à 05 heures pour aller occuper avec le 138e une position d'A.Poste sur les hauteurs à l'Est et à l'Ouest de Ballay depuis l'Aisne jusqu'au environ de la cote 190 ( 1 km Sud de Toges).

La zone affecté au régiment va de la lisière N.E. de Ballay (exclue) à la cote 190, inclus. Le 3e Btn reçoit l'ordre de tenir de la cote 190 à la cote 205, exclue, le 2e la cote 205 poussant une cie jusqu'à Toges, le 1er de l'éperon à 800 m N.O de 205 à la lisière N.O de Ballay. Ce Btn pousse une compagnie à la cote 153 (800 m S.E. de Quatre Champs).

Après avoir passé la journée sur ses positions, le régiment reçoit l'ordre de s'établir en cantonnement. Bivouac avec le 138e à Ballay.

1 aout 1914 – le régiment reçoit l'ordre de se porter par Quatre-Champs, les Alleux, le bois de Voncq et Montgon dans la direction de Lametz, tandis que le 138e se porte dans la même direction par Neuville et Day, les deux régiments devant s'aider mutuellement pour passer les ponts de Montgon et La Coquée.

Aux Alleux, les régiments s'engage dans le bois de Voncq par le pavillon de chasse.

Arrivée à la Chaussé Romaine, des patrouilles de Uhlands sont signalés vers la cote 160 (Sud de la Coquée); Le Cdt du régiment donne l'ordre au Cdt de l'Av.G (Cdt du 1er bataillon) de pousser une cie (2e cie) vers la cote 160 et de continuer par la Chaussé Romaine dans la direction de Montgon.

A ce moment (09h30) le Colonel commandant la 46e brigade fait savoir que le 138e étant en retard, le régiment doit suspendre momentanément son mouvement et préparer son action futur sans s'aventurer jusqu'à Montgon.

En conséquence ordre est donné de :

1°) au commandant de l'Avant Garde de tenir la cote 160 le bois au Nord, les Gramiettes et de faire patrouille sur Montgon.

2°) au 2e Btn de s'arrêter à hauteur de la voie Romaine, le 3e Btn derrière lui. En exécution des ordres ci-dessus.

La 1ere Cie se porte à la sortie du bois (cote 175) qu'elle occupe avec une fraction et la première section de mitrailleuses, l'autre fraction de la Cie allant occuper la ferme Beaufrig.

La 4e Cie passant au Sud de la ferme Beaufrig, occupe la lisière au N.E. de cette ferme, face à Montgon où l'on signale des forces ennemies. La 3e Cie reste en réserve de la ferme Beaufrig.

Vers 11 heures le combat s'engage, et les rafales de l'artillerie ennemies tombent sur la Voie Romaine et à l'Est du bois.

La fusillade devient intense.

Deux sections de la 3e Cie sont envoyées en renfort de la 4e Cie qui est sur le point de ne plus avoir de munitions (ravitaillement difficile en raison de la difficulté des communications dans le bois) et est de plus en plus pressée par un ennemie supérieur en nombre. Pendant ce temps, la 1er Cie qui s'était portée en avant se replie en combattant sur la ferme Beaufrig

La 3e Cie, pour dégager les 1ere et 4e Cies exécute une contre attaque avec 2 sections, mais bientôt ces unités sont obligé de se retirer sur la ferme et la lisière Nord des bois.

Pendant cette attaque le 2e Bataillon à reçu l'ordre de se porter à la lisière vers la cote 175 pour soutenir le 1er Bataillon.

Il y déploie 3 cies (5e, 6e, 8e – 7e en réserve) et sa section de mitrailleuses.

Ce déploiement permet de contenir l'ennemi dont le tir se fait de plus en plus violent.

Le 3e bataillon s'établit en réserve vers le mot DE de Bois de Voncq (carte au 1/80000e). Ordre est donné au Cdt du 1er bataillon de surveiller sa droite.

Vers 16 heures le Cdt du régiment, informé d'un mouvement allemand s'exécutant sur droite par les bois à l'Est de la ferme Beaufrig pousse une compagnie du 3e Btn (11e Cie) dans cette direction.

Vers 16 heures 30 la Cie Ravaud de la cote 160, après une énergique offensive est très vivement ramenée par des rafales d'A.L. Une compagnie du 3e Btn (10e cie) est jetée sur la lisière au Sud de la cote 160 pour recueillir la cie Ravaud.

A 17 heures, l'ennemi devient de plus en plus actif, le 2e Btn demande des renforts, la compagnies Baptiste, envoyé à la droite du 1er Btn rend compte qu'elle ne l'a pas trouvé et qu'elle est à la droite du 2e Btn. En effet, fortement pressé le Cdt du 1er bataillon s'est replié sur Les Alleux sans que son compte rendu soit parvenu au Cdt du Régiment.

Le Cdt du régiment demande alors du Colonel Cdt la 46e brigade de lui envoyer des renforts et s'il doit tenir coute que coute. La réponse est que les renforts ont été demandés.

La situation devenant de plus en plus critique, notamment à l'aile droite, le Cdt réitère sa demande, le Capitaine Lacourbe et le Sous-Lieutenant Bois sont envoyés successivement auprès du Général de Division.

Vers 18 heures, le Cdt du Régiment informé qu'il peut compter sur un Btn de renfort envoie sa dernière réserve : 2 cies du 3e Btn pour parer le mouvement tournant et soutenir le 2e Btn.

A 18:10, ses cies étant lâchées, il reçoit un nouvel avis, lui faisant connaître qu'il ne doit compter sur aucun renfort et se replier sur Vandy. Il ne dispose pour couvrir cette retraite que de 2 Cies de dépôt qui viennent d'arriver et qu'il établit en repli vers le Pavillon de Chasse et d'une compagnie épuisée (2e cie) avec laquelle il essaie, mais en vain de proteger la retraite.

Les différentes unités du régiment, très désorganisées effectuent leur retraite : 1er et 3e Btn sur Ballay, 2e Btn sur Vandy, localités dans lesquels ils cantonnent.

Récapitulation : (voir autre dossier avec les noms des tués)

tués : Officiers et Troupes = 30

blessés : Officiers et Troupes = 287

disparus : Officiers et Troupes = 45

prisonniers : 5

1 septembre 1914 – Le 12e C.A doit se porter dans la direction de Monthois couvert par la 45e Brigade.

Itinéraire : Falaise, Savigny sur Aisne – le 107e en queue de la 23e D.I.

Le régiment part à 04 heures dans l'ordre 3-1-2. En cours de route il reçoit l'ordre de stationnement qui l'envoie cantonner à Brécy, le 138e à Challerenge – Brière – La Tafna.

Le régiment arrive vers 12 heures et fait la grande halte devant Brecy où il entre à 13:30.

A 19:00 il reçoit l'ordre de continuer la retraite vers le Sud, la 46e Brigade se portant à Tahure avec 2 groupes de l'A.D. 23 par l'itinéraire : Challerenge, ferme joyeuse, Mont-Fauvelle, Séchault, Cernay en Dormois, Ripont – cantonnement-bivouac pour la 46e Brigade au Nord de Tahure.

L'exécution devant être immédiate, le régiment quitte Brécy à 20:15 heures dans l'ordre 1-2-3. Le train de combat en tête précédé par la 2e cie.

L'A.D. 23 en queue, 2 groupes couvert par 2 cies.

2 septembre 1914 – vers 2 heures, le régiment arrive à Cernay en Dormois où par suite d'un faux avis il fait un long repos jusqu'à 04:30 heures, heure à laquelle il reprend son mouvement vers Tahure.

A 05 h15 le régiment reçoit l'avis que la 46e Brigade va se porter de Tahure sur Souain et se former en rassemblement articulé face au Nord vers la butte de Souain, couvert par 2 Btns tenant Saint Maire à Py et Somme-Py.

Le régiment doit en conséquence de cet ordre, se porter à la butte de Souain et tenir, face au Nord les lisières boisées depuis le chemin de la baraque à Somme-Py inclus (liaison avec la 45e Bde) jusqu'au bois situé au Sud de la cote 171 (3 Km Sud de Somme-Py) liaison avec le 138e.

Le 3e Btn est chargé de tenir et d'organiser la position, le 1er Btn est placé en réserve en arrière et à droite au Sud du chemin de la ferme Navarin à la route Tahure-Souin. Le 1e Btn en arrière et à gauche en échelon.

Au cours de la journée, le 1er Btn concourt à la confection des travaux. Pendant toute la journée, le régiment n'essuie que quelques rafales d'artillerie d'ailleurs sans effet.

A 21 heures, le régiment reçoit l'ordre de porter 2 Btn en cantonnement à Souain et de laisser le 3e au Avant-Poste sur l'emplacement occupé.

3 septembre 1914 – A 1:30 heure, prise d'arme par alerte. Le 2e Btn reçoit l'ordre de tenir les issus N.E. De la localité jusqu'à la route de Souain à Perthes exclue. Le 1er les issus Nord N.O. Grande route de Somme-Py incluse.

5 heures - La réserve des Btn est au Sud du village à l'Est et à l'Ouest de al grande route. Vers 05:00 heures le 2e Btn est attaqué et après avoir assuré la défense du village, d'établie à l'Est de la grande route sur la croupe Sud de cette localité, le 1er Btn restant toujours en place.

09:00 heures – Entre 05 heures et 09 heures le 2e Btn combat et défend le terrain en exécutant une retraite par échelons sur la croupe au Nord de la cote 135, appuyé par l'Artillerie Divisionnaire 23, établie vers la cote 164, couvrant ainsi la retraite des éléments avancés. Ils essuient notamment dans ce combat de violentes rafales d'Artillerie.

Vers 09 heures, l'ennemi ne poursuivant pas, le 2e Btn se reforme derrière le bois à 2,5 km Sud de Souain et le 1er Btn utilisant ds cheminement à l'Ouest de la Grande Route rejoint la cote 164.

En ce point, le 2e Btn rentre dans la colonne tandis que le 1er Btn, avec 2 autres bataillons de la D.I. constituent l'arrière garde (l'Ar.G.) de la colonne qui, par Suippes et Bussy le château se dirige vers La Cheppe où le 2e Btn arrive à 14:00 heures et se met au repos.

Le 3e Btn qui était resté la veille au soir aux Av.P de combat à battue en retraite par le bois et le château de Mantivet sur Bussy-le-Château, où il trouve un cycliste qui lui dit de rejoindre le régiment à La Cheppe, il rejoint vers 16 heures. Des éléments du 138e se trouve également dans cette localité.

17:00 heures – Sur la nouvelle d'une menace de la cavalerie Allemande, appuyée par le l'artillerie vers Bussy le château, la brigade évacue La Cheppe avec mission de tenir la lisière Nord des bois au Sud de cette localité. Le 107e entre la route de Bar le Duc et le chemin de La Cheppe à L'épine.

19 heures – Le 2e et 3e Btn exécutent leur mouvement en passant au S.O de La Cheppe. A la nuit tombante, ils atteignent la lisière des bois où, contrairement à l'ordre précédent, les 3 Btn du régiment doivent se grouper à proximité du chemin de L'épine.

Le 1er Btn se trouvant à l'Arrière Garde de la Division d'Infanterie à 1500 m S.E de La Cheppe reçoit l'ordre de s'établir en soutien d'Artillerie.

A la nuit tombante, le 1er Btn se dirige sur La Cheppe et de là sur le point de rassemblement. Une fraction de ce Btn comprenant environ 300 h des 1ere cie (Lieutenant Blanquart); 3e cie (Capitaine de Beaucorps), 4e cie et la 2e section de mitrailleuses (Lt Brodin) se trouve coupé du régiment qui n'en a plus aucune nouvelle.

4 septembre 1914 – à Minuit départ. Ordre de marche 3-1-2.

Le régiment se porte avec la 23e D.I par Courtisols, Marson, Saint-Jean de Moivre (grande halte de 08:30 à 10 heures), La Ceux des Près sur Aulnay – l'Aitre où le régiment, après avoir fait une nouvelle grande halte cantonne.

15 heures, 1er et 3e Btn à Aulnay l'Aitre, 32e Btn à Couvagny.

5 septembre 1914 – Le Régiment Avant Garde de la 23e D.I quitte Aulnay Aitre à minuit pour se diriger par la route de Paris à Vitry sur Frignicourt, Blaise, Arzillieres, Bussy au Bois.

A 04 heures, il reçoit l'ordre d'occuper, soutenu par 2 groupes de l'A.D.23 les hauteurs du Signal de Graveline à la cote 191, pour protéger l'embarquement en chemin de fer à Vitry, d'un certain nombre d'unité qui doivent aller en quartier de rafraichissement du cote de Chavanges. Le 107e embarque lui même 30 hommes par cie avec les cadres suivants : Sous-Lieutenant Pieroni et Bruinaud.

Le 2e Btn s'établit à l'Est de la grande route, le 1er à l'Ouest, le 3e va prendre une position de repli sur les hauteurs au Nord du four à chaux.

A 9 heures, sans avoir vu l'ennemi, les 1er et 2e Btn se replient sous la protection du 2e.

11:00 heures – Le 3e reste sur sa position jusque vers 11:30, tient un instant, la lisière Nord de Vitry, quelques escadrons de Ulhands étant signalés, puis vient s'établir à Frignicourt dont il occupe le pont tandis que les deux autres bataillons font leur grande halte à Blaise.

A 14 heures, l'ordre est donné à la brigade mixte constituant l'Av.G. Du 12e C.A de s'établir :

180e à Chatelraoult.

107e à Courdemanges, tenant le front : Frignicourt, Glannes, Huiron. Liaison avec le Corps Colonial à droite « A la grace de Dieu ».

l'E.M du régiment, les 1er et 2e Btns moins une Cie, s'établissent en cantonnement à Courdemanges. Les A.P sont tenus par le 3e Btn et une Cie du 2e, savoir :

9e et 7e à Frignicourt

10et et 11e à Glannes

11e à Hurion.

  Bataille de la Marne

6 septembre 1914 – A 4 heures du matin, le régiment reçoit l'ordre de tenir Fregnicourt, la rive Sud du ruisseau de Courdemanges jusqu'au moulin de Crocheret inclus.

Les 1er et 2e Btns organisent la position comme suit :

1er Btn occupe les lisières N et O de Courdemanges une cie (4e cie) au pont sur la route de Courdemanges-Blacy tenant du chemin qui coupe le ruisseau à 150 m à l'Est ( liaison avec le 2e Btn) au moulin de Champilleure ( liaison avec 3e cie).

Une cie (3e cie) reduite à 1 peloton à la lisière N du parc de Courdemanges, du moulin de Champilleure au chemin à 1 trait qui vient de l'église, une compagnie (2e cie) depuis le chemin jusqu'au moulin de Crocheret qu'elle occupe fortement (chemin de Courdemanges à Hurion).

1ere Cie réduite à 1 section à la lisière Ouest de Courdemanges.

2e bataillon tient avec 3 compagnies (6e, 5e, 7e ) depuis la route de Courdemanges – Blacy jusqu'à la voie ferrée. La 7e toujours en soutien de la 9e à Frignicourt.

Dés 6 heures la cie du pont de Frignicourt est violemment canonnée et attaquée. Les obus mettant le feu au village, elle doit l'évacué et s'établit au Sud du pont de façon à tenir le débouché; Le combat reste stationnaire.

Dans la matinée le Commandant du régiment a rendu compte de la situation précaire de sa gauche (cote 130).

11 heures : il reçoit du Gal du 24e D.I. l'% suivant (%=Ordre) : « Le Colonel du 108e à reçu l'% de dégager Huiron et de venir s'installer avec 2 Btn à la hauteur de Chatelraould, crêtes E et O (cote 130 – hauteur Sud du Mont -Moret).

En ce qui concerne le 107e, résistez tant que vous le pourrez, et, si vous y êtes contraint, effectuez votre mouvement de repli, par les ailes, en dégageant le front du 108e et venez vous placer en réserve dans le ravin E de l'église d'Euruel.

Ménagez le plus possible votre infanterie ».

Signé Descoins

PC: route de Nationale – Croisée du chemin La Rivière-Blaise – 10 heures.

A midi, un ordre du Cdt est distribué aux unités, prescrivant de tenir avec la dernière énergie.

A cette heure quelques cavaliers, puis des fantassins et du canon se révèlent sur le front. Bientôt l'ennemi se fait de plus en plus mordant. Les Av.P. se replient : 11e cie entre la cote 130 et le moulin de Crocheret, 12e et 10e cies en réserve du régiment dans le bois de l'E du moulin de Montilleux.

Entre 13 heures et 16 heures le combat deviens très âpre, le Cdt du Régt envoie progressivement les fractions de sa réserve au cours des unités engagés.

16 heures, il réitère l'ordre au 1er bataillon de lier sa droite au Btn du 108e qui doit agir par la cote 130 sur Huiron.

A 17 heures la guache qui s'est établie à la cote 130 est fortement menacée, les comptes rendus successif reçut permettent bientôt de constater que le Btn du 108 n'avait pas occupé ce point.

Le Cdt du régiment envoi donc demander au Colonel Cdt le 108e, à Chatelraoult, l'envoi de ce Btn.

Le Colonel commandant le 108e lui ayant répondu qu'il n'avait pas d'ordre à ce sujet et la situation empirant à la gauche, il réitère 2 fois sa demande.

Enfin à 18 heures, une cie du 108e (Cie de Salleneuve) arrive au « tas de planche » (600 m de l'église de Chatelraoult), le Cdt du Régt lui donne l'ordre de porter en soutien de la gauche et fait en même temps connaître au Cdt du 1er bataillon de ne se replier qu'à la dernier extrémité.

A 18:30 le Cdt du 1er Btn fait connaître au Cdt du Régt que débouté, il a donné l'ordre d'évacuer la position. Dans ces conditions, l'ordre de retraite générale est donné.

Le régiment quitte à regret la position sur laquelle, il a, avec ses seules forces, si énergiquement tenu, et se replie vers le Sud de Chatelraoult, 1er et 3e Btn à l'Ouest de la route, 2e à l'Est. Le Cdt du régiment demande au Col Cdt 108 d'assurer cette retraite en tenant la lisière nord de Chatelraoult et les hauteurs à l'Ouest et à l'Est.

La retraite s'effectue sous une formidable rafale d'Artillerie Lourde et les Btns arrivent péniblement à se reformer au Sud du bois de St Louvent, à l'exception du 1er Btn qui d'établie en réserve au Sud de la croupe du château de Beaucamp.

A la nuit (20 heures) l'ennemi n'ayant pas poursuivi, le 107e d'établi en cantonnement d'alerte à la ferme de St Louvent (2 cies détachées à Saint Chéron).

Perte de la journée d'après le JMO : Récapitulation : (voir autre dossier avec les noms des tués)

tués : Officiers et Troupes = 26

blessés : Officiers et Troupes = 60

disparus : Officiers et Troupes = 7

le 07 septembre1914

05:30 – Le régiment reçoit l'ordre d'être prêt à 04:30 et à 05:30 de s'établir en soutien du 108e qui a l'ordre de reprendre les positions perdues la veille tandis que le 108e doit marcher sur la cote 130. Le régiment prend position à savoir :

3e Btn à la lisière N. de Chatelraould

2e Btn au carrefour de la haute rue ( 500m au Sud du château de beaucamp)

1er Btn au N. du bois de Saint Laurent

14:00 – le Col Cdt la 47e Bde qui a pris le commandement de la brigade 107- 108 fait connaître qu'il a donné l'ordre au 2e Btn de se tenir prêt a appuyer l'attaque de la cote 130 pour le 78e pendant que le 108 attaque sur Courdemanges.

Le Cdt du 2e Btn met 2 Cie en réserve dans le mouvement de terrain situé derrière la crête 800 m N. du château de Beaucamp et une Cie (5e Cie) prolonge à gauche le 78e qui occupe la crête. La 8e Cie est en soutient d'artillerie

19:00 – ordre de stationnement. Les Av.P. de combat, sur la rive droite du ruisseau de Courdemanges à Frignicourt sont fournis par le 78e et de 108e. Le 108e à Courdemanges, 78e au sud de cote 130.

le 107e est en cantonnement d'alerte à Chatelraould.

Le 3e Btn partie NE du village, Le 2e Btn partie N.O. du village, le 1e Btn S

Le commandant Royé qui commende provisoirement le Régiment depuis le 26 août est nommé lieutenant colonel à titre temporaire.

Perte du jour : un tué, le caporal Gros.

Le 08 septembre le Rgt reçoit l'ordre à 05:00 de reprendre les positions de la veille, et de les tenir à tout prix.

A 04:00 au moment ou le 2e bataillon se rassemble, une fusillade nourrie éclate vers le N.O., les balles balaient les rues du village. Des fractions du 78e se relient et dépasse les unités du 2e Btn.

Le Cdt de ce Btn (Cap Majord) donne alors l'ordre suivant :

6e Cie au nord du village pour en défendre l'accès

7e Cie à la lisière Nord du château de Beaucamp

8e Cie en réserve à l'Ouest du château.

Ces disposition très rapidement prisent et le courage des exécutants, permettent de tenir tête à un assaillant qui attaque avec une rare énergie.

Pendant ce temps, le 1er Btn laissant la 2e et 3e Cie ( 1 peloton)à la disposition du commandant du 3e Btn à Chatelraould, se porte avec les 1ere et 4e Cie sur la croupe à l'ouest du château de Baucamp, cette croupe est occupé comme suit :

1ere Cie à cheval sur la rue haute rue - château de Beaucamp

8e Cie à l'ouest de la 1ere

4e Cie à l'ouest de cette dernière

en arrière un Btn (3e du 126e) forme avec les unités précité un groupement tactique sous les ordres du commandant Sarot.

Le 3e tiens la lisière N de Chatelraould à l'Est.

9e Cie à l'église de Chatehaould et la hauteur à l'Est.

10e Cie à gauche de la 2e Cie qui est établie avec la 6e Cie à la lisière N du village et croupe à l'Ouest.

12e Cie en réserve du 3e Btn au sud de l'église

11e Cie en réserve à la disposition du Lt Col dans le ravin à 1 km S.E. De l'église

10:00 – à 10:00 le Lt Col reçoit du Colonel Cdt la 47e brigade la note suivante du Général Cdt la 24e Division.

8 septembre, 10:20, secteur d'Arzillère, Cdt 24e DI à Colonel Jacquot :

le général Cdt l'armée est venu en personne pour affirmer l'inéluctable nécessité de tenir mordicus sur les positions assignés ce matin. C'est aujourd'hui la lutte d'usure. Des armées Allemande attaquent sur tout le front. A tout prix ce front doit demeurer inviolable. On se fera tuer sur place, plutôt que je reculer d'un pieds. La manoeuvre offensive préparée par le Cdt de l'armée ne pourra s'exécuter que si le front demeure fortement tenu. Chaque soldat devra être prévenu de la grandeur de la mission qui lui est confiée et savoir que le sort du pays sera décidé dans la bataille engagée depuis 2 jours. Le général a pleine confiance dans l'énergie de chacun pour repousser tous les assauts qui pourront être livrés et gagner la victoire. Signé DESCOINGS

Toute la matinée et toute la journée, les unités du 1er Btn et du 2e Btn qui sont dans la région du château de Beauchamp restent sous un feu d'artillerie et d'infanterie intense et trainent fermement sur leurs positions qu'elles ont organisées,

A 14:30 – le Lt Col reçoit du colonel Cdt la 47e Bde l'ordre suivant : «  le 108e évacue Courdemanges puis se reforme au sud de Chatelraould. Je mets se détachement sous vos ordres pour tenir à tous prix sur la position occupée. Signé Jacquot.

Le Cdt du 3e Btn envoie immédiatement la 10 Cie en reconnaissance au Nord de Chatelraould pour débrouiller la situation. Le Lieutenant Crabos tombe avec sa section dans une embuscade et est tué; Le sous lieutenant Mazière et le sergent Marbeouf s'efforcent de rallier la section de leurs camarades disloquée. Le 1er est tué. Le reste de la 10e charge et repousse la fraction allemande. Les autres unités tiennent ferme sur le front d'un Btn du 126e vint étayer en glissant une Cie entre la route et la cote 153, tandis qu'un Btn du 326e essaie un mais peu péniblement se prendre pieds à la cote 153.

19:30 – du coté du 1er Btn, 2 sections de la 5e Cie, une de la 8e Cie sous les ordres du Capitaine Laborderie, étayé par une Cie du 126e, 1 peloton de la 3e Cie, et 1 section de mitrailleuse du régiment prononce une attaque dans la direction de cote 130 (Ouest de Courdemanges), pour chasser l'ennemi qui avance. Ils le bousculent et prennent pieds croupe 1 km S de la cote précité.

A la même heure, l'ennemi lance un violente attaque sur la lisière Nord de Chatelraould. Les allemands repoussent nos patrouilles jettent des bombes incendiaires sur les maisons les plus avancées du village et ouvrent sur la lisières un feu violent de mousqueterie et de mitrailleuses; la ligne résiste.

Le capitaine Ravaud rallie brillamment sa compagnie qui a fléchit un moment. Finalement l'ennemi se retire dans la direction de Courdemanges.

21:30 – nouvelle attaque à l'ouest de la route; Cette attaque est arrêté net par les 1ere et 7e Cie étayés par la 3e qui, rejointe par les éléments qui l'avaient quittée le 3 septembre c'est reconstituée dans l'après midi. La nuit trouve toutes les unités du 107e sur leur position.

Pertes du jour :

33 tués

190 blessés

28 disparus

 

09 septembre : à 01:00 quelques fractions se pressentent devant le détachement du Capitaine Laborderie. Les premiers éléments s'avancent en levant les mains et le capitaine se porte seul en avant de sa troupe. L'ennemi immédiatement en face de lui se couche, une décharge part des fractions restées en arrière. Le capitaine est tué ! Ce voyant, le détachement s'élance à la baïonnette sur les allemands, les chasse et fait quelques prisonniers dont un officier. Au jour, des forces importantes menacent le détachement de toute part, il se replie sur cote 130 ( Ouest de château de Beaucamp), ou il rejoint les éléments qui l'occupaient la veille et la tiendrons toute la journée, malgré un feu très violent de l'ennemi.

Sur les autres points, la situation est stationnaire, toutefois le 107e est plus fortement étayé par des unités du 126e qui occupent les pentes Ouest de la cote 153 et le 326e qui a pris pied sur l cote 153 même.

Dans la matinée l'ordre suivant du Général Commandant la 24e DI est lu aux troupes. 12e CA, 24 DI, E.M. : QG St Chéron 9 sept 1914 :

"L’indomptable énergie, l’esprit de devoir poussé jusqu’au sacrifice total montré par le Colonel Jacquot et les vaillantes troupes du détachement ont permis de repousser toutes les attaques de l’ennemi et de lui infliger de grandes pertes.

Au soir du 8 septembre le détachement était maître des hauteurs 130 (Ouest de Courdemanges) et 153 (Sud-Est de Courdemanges).

L’ennemi a mis en ligne tout son effectif. Les reconnaissances de nos aviateurs ont fait connaître qu’il n’a plus de réserve devant nous.

Aujourd’hui 9 septembre, la décision interviendra. A gauche le 21ème C.A. attaquera, ce matin, de Sompuis dans le flanc droit de l’ennemi.

Il faut de toute nécessité tenir votre front inviolable et résister sur place aux attaques désespérées que l’ennemi pourrait tenter, tenir comme hier, comme avant-hier, comme le 6 et ce soir, ce sera la victoire !

Le Général Cdt la 24 D.I. est fier de commander aux belles troupes qui se sont dépensées sans compter, au cours des trois dernières journées.

Il leur adresse ses félicitations et compte sur leur vaillance et leur bravoure pour contenir l’ennemi jusqu’au moment où l’ordre de passer à l’offensive. Que chacun soit persuadé que la journée décidera du sort de l’année et du pays!" signé: Descoings

17:30 – violent bombardement de l'A.Lourde, de l'église et de la mairie où le P.S. du 126 est massacré. A la nuit bivouac sur nos positions.

Pertes du jour :

Tués : 9 dont le capitaine Laborderie

Blessés 17 dont 2 sous officiers.

10 septembre 14 : Dans la matinée, situation sans changement à 11:00, ordre de la 47e brigade, pour attaquer l'ennemi qui occupe la hauteur 130 (O. de Courdemanges), la croupe sud du Moulin de Montilleux et les bois à l'ouest de la grande route.

1er bataillon du 107e, et le 3e Btn du 126e sous les ordres du Cdt Sarot.

Objectif : cote 130, deux Btns du 108e, une portion du 78e sous les ordres du Lt Col Girard cdt 108.

Objectif, croupe au S du moulin de Montilleux, l'AD 23 et l'AD 24 appuient cette attaque.

Les autres éléments 107e, 126e, 326e, restent sur les position actuellement tenus.

Le 1er bataillon est remplacé sur sa position de Beaucamp par un Btn du 300e. En exécution de l'ordre ci-dessus la 2e Cie est remplacée par la 11e Cie.

13:00 – le mouvement convenu est à 14:30.

14:30 – le détachement sans avoir reçu de coups de fusil, mais sous un feu violent d'artillerie, abonde la position 130. 107e à gauche, 126e à droite, et s'y installe en liaison à gauche avec le 91e.

A sa droite le 108e n'a pas encore progressé. Le vide existant entre la droite du 126e et ce régiment, est bouché par une Cie de ce 126e.

Le régiment passe la nuit sur ces positions, couvert par des AV.P de combat. Rien a signaler sur le reste du front tenu par le Regt.

Le Regt reçoit un renfort de 750 hommes.

Pertes du jour :

2 tués.

37 blessés.

2 disparus.

11 septembre 1914 : à 14:30 - le régiment reçoit l'ordre de reprendre le mouvement en avant dans la direction du nord, les batai llons marchent droit devant eux et derrière le 108 e.

18:30 – Le mouvement se continu jusqu'à Blacy où le régiment arrive à 18:30, sans avoir rencontré l'ennemi. Il reçoit l'ordre d'aller cantonner à Loisy.

Pertes du jour :

Tués : Le capitaine Dupuy et les soldats de 2e classe, Hubert, Bernard.

Blessés : les soldats de 2e classe : Perissat, Lagarde, Deriaud, Morand, Chabot, Balluteaud, Manuel.

Le 12 septembre 1914 – le Régiment en tête du gros de la 24e DI, rompt de son cantonnement à 5 heures, franchi la Marne à Courot et, par Bassu, Vanneau le Chatel ( Grande halte) arrive à Bussy le repos où à 17:00, il reçoit l'ordre de prendre les A.P. Savoir :

2e Btn à Fecul, 3e Btn au signal de la croix Mollereau, le 1er Btn en réserve à la ferme de Merzieux.

Le 15 septembre, Octave mourra de ses blessures

Fin de la 1ere partie