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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 16:36

 

CHAUMILLON Eugène classe 1900 / 214 Poitiers.

X à Romagne avec Neveu Madeleine Léonie en 1903

 

fils de Antoine et de Marie Catelineau.

RM 214 /1900 Poitiers. 1.64 m, bon soutien de famille en 1900.

 

Guerre 1914-1918

 

Rappelé à l'activité ( décret du 1 août 1914) au 125e d'Infanterie. Arrivé au corps le 11 août 1914. Parti aux armées le 05 septembre 1914. Fait prisonnier non blessé à Xon le 15 février 1915 ( avec le 325e RI). Interné à Meschede. 1/W officiel, avis de captivité du 1er avril 1916. Rapatrié le 14 janvier 1919. En captivité du 15 février 1915 au 13 janvier 1919. Envoyé en congé illimité de démobilisation à Romagne, le 15 mars 1919, par le 125e RI d'infanterie. 3e échelon n° 5139.

 

Campagne contre l'Allemagne du /11/08/1914 au 114/03/1919.

intérieur camp simple du 11 août 1914 au 4 septembre 1915.

aux armées camps double du 5 septembre 1914 au 14 février 1915.

En captivité du 15 février 1915 au 13 janvier 1919.

intérieur camp simple, du 14 janvier 1919 au 14 mars 1919.

 

 

Extrait de l'Historique du 325e RI

 

AFFAIRE DE XON (13 et 17 Février 1915)

Notre position au sommet du Xon, d'où nous dominions une grande partie, de la vallée et d'où aucun mouvement ne nous échappait, était une gène pour l'ennemi.

Il résolut donc de renouveler sa tentative pour s'emparer de ce sommet, dont la possession lui aurait assuré un observatoire sur nos lignes ; mais cette fois, avec des forces importantes.

 

Le 13 février 1915, le bombardement lent, mais continu du sommet, commence dans la matinée et se prolonge jusqu'à 15 heures. Le temps est très brumeux et les pentes nord du Xon échappent la vue des sentinelles.

A 15 heures, et sans avoir augmenté l'intensité de leur feu. les Allemands parviennent, sans avoir été vus, aux abords de l'ouvrage et enlèvent les tranchées Nord et leur garnison. Heureusement, une fraction de la compagnie, sous les ordres du lieutenant Gilbert, a le temps de regrouper et d'organiser la défense des tranchées sud et du boyau d'accès, situé à contre-pente. Cette résistance permet l'arrivée des unités de renfort. Le téléphone étant aux mains de, l'ennemi, le commandant ignore longtemps la situation exacte et les compagnies envoyées en renfort n'arrivent que vers 20 heures. Le commandant Doumerc, qui dirige ces forces, doit contre-attaquer le lendemain, au jour. Mais, dans la nuit, le commandant décide une attaque de plus grande envergure sur tout le front dit Xon. Cette opération, tentée le lendemain par les éléments de la 59e D. I., sans renfort d'artillerie, ne donne pas les résultats attendus. Les Allemands, qui occupent aussi le hameau de Norroy- à l'Est du Xon, ont amené plusieurs batteries de tous calibres pour conserver leurs avantages. Il faut faire une seconde tentative en force avec des troupes fraiches et une forte préparation d’artillerie pour déloger l'ennemi de ses nouvelles positions. Le 16, au soir, les Allemands étaient obligés de se retirer dans le bois Fréhaut et une compagnie du 36e colonial reprenait même la ferme Bel-Air.

Pendant ces quatre jours, le groupement du commandant Doumerc a soutenu de très durs combats à courte distance, dans les boyaux et sur les pentes voisines du sommet. La 21e compagnie et le reste de la 26e, qui faisaient partie de ce détachement, se sont. particulièrement distingués dans des combats, soit à découvert, soit dans les boyaux. Des noms resteront dans la mémoire des combattants, ce sont ceux du capitaine Cochin, tué glorieusement à la tête de la 1ère section de sa compagnie ; des deux lieutenants Marchesseau et d'Argent, qui entrainèrent leur section par leur exemple et leur sang-froid ; des sergents d'Harcourt, Luzer, Guenigault et Poupard.

 

Pendant que les 20e et 21e compagnies participaient à l'attaque, les autres fractions du régiment occupaient la ligne de défense Pont-à-Mousson-Forêt de Fack.

Le capitaine Degletagne, qui commandait la 20e compagnie et qui a été fait prisonnier, a pu, dans la suite, envoyer d'Allemagne un rapport, rédigé à Halle, le 10 janvier 1916. Pour faire parvenir ce document, cet officier l'avait caché dans l'épaisseur des planches d'une petite caisse d'emballage adressée à sa famille. Le

Capitaine raconte l'attaque, et notamment la vaillante résistance de l'abri central et de sa petite garnison, bientôt réduite à 7 fusils et une mitrailleuse.

Pendant vingt-quatre heures, elle résiste aux assauts, espère un instant être délivrée par la première contre-attaque, oblige l'assaillant à se terrer à 7 ou 8 mètres de l'entrée, l'empêche de creuser des trous de mine. Mais tout effort a une limite : l'ennemi réussit à faire sauter un coin de l'abri et à rendre la résistance impossible.

La Croix de la Légion d'Honneur devait récompenser à son retour en France la conduite héroïque du capitaine Degletagne.

Des prisonniers revenus d'Allemagne ont raconté le trois tentatives d'évasion du sergent d'Harcourt, fait prisonnier au combat de Xon, qui, avec deux camarades et malgré la surveillance très sévère qui était exercée sur lui à la suite des deux premiers essais restés infructueux, parvient. Après mille dangers, à la frontière suisse. Les fugitifs n'ont plus que le Rhin à traverser, à la nage ; d'Harcourt est déjà à la rive opposée, quand l'un de ses camarades est aperçu par une sentinelle, qui tire et lui casse un bras. Les premiers partis reviennent pour porter secours à leur compagnon, bien décidés à le soutenir jusqu'à la berge opposée. Malheureusement, cette courageuse solidarité ne fut pas récompensée, les trois hardis Français furent repris par l'ennemi, au moment où ils atteignaient leur but.

Dès la nuit du 16 au 17 février, le calme règne sur le champ de bataille. Il est possible de relever les morts. Beaucoup de cadavres allemands ont été abandonnés par les troupes en fuite. On trouve du matériel, des munitions, des centaines de kilos d'explosifs et des travaux déjà avancés. Tout démontre l'importance que les Allemands attachent à la possession de cet observatoire, et par suite, celle de leur échec.

Le 22, les troupes d'attaque sont relevées par d'autres compagnies du 325e, et le 24, le commandement ayant renforcé la défense du secteur, les avant-postes tenus par le régiment ne comprennent plus que les pentes ouest du signal.

 

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